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Les Caminaïres du Luberon - Mairie de Lauris - 84360 Lauris

Yves BAILLEUL
04 90 08 44 18 / 06 07 37 12 60
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Oui dès l'instant que je vous vis,
Beauté féroce, vous me plûtes.
De l'amour qu'en vos yeux je pris
Sur-le-champ vous vous aperçûtes.
Ah! Fallait-il que vous me plussiez,
Qu'ingénument je vous le dise,
Qu'avec orgueil vous vous tussiez !
Fallait-il que je vous aimasse,
Que vous me désespérassiez,
Et qu'enfin je m'opiniâtrasse,
Et que je vous idolâtrasse,
Pour que vous m'assassinassiez.
Alphonse Allais, « Complainte amoureuse », 1890



J'eus jadis une folle maîtresse très forte sur les subjonctifs.
Comme le sort voulut que nos amours se brisassent,
Il fallait que je composasse cette romance
Pour que mes larmes se séchassent et que mes sanglots s'étouffassent.
Avant que je ne commençasse,
Je demanderais que vous écoutassiez cette complainte
Qui est la plus triste de toutes celles que vous ouîtes.

De mes caresses vous rougîtes,
Puis ensuite vous les subîtes
Pourquoi faut-il que d'notr' passion
À présent nous ricanassions ?
Tout d'abord vous m'idolâtrâtes,
Puis avec un autr' vous m'trompâtes
J' n'aurais pas cru que vous l'pussiez.
Et qu'mon rival vous l'aimassiez.

(Refrain)
Amer, amer destin du coeur
Femme légère que vous fûtes
Vous fîtes hélas pour mon malheur
Toutes les peines que vous pûtes.

Il fallait que j'vous écrivisse,
Ou que chaque jour je vous visse
Pour que vous me soupirassiez
Les mots dont vous m'baptisassiez.
Fallait que je m'agenouillasse
Sans que jamais je reculasse,
Pour que nous nous adorassions
Et puis qu'nous nous dégoûtassions,
Et puis que nous nous plaquassions.

(Refrain)
Amer, amer destin du coeur
Dans l'amour que vous suscitâtes
Vous fîtes germer la douleur
Et ce jour-là, vous m'épatâtes !

Sans que jamais je marchandasse
Il fallait que je roucoulasse
Les voeux que vous incarnassiez
Et que vous accumulassiez.
En échange d'vos ch'veux qu'vous m'offrîtes,
C'est avec joie que vous me prîtes
Les méches que vous désirassiez
Car j'voulus bien que vous m'éméchiez.

(Refrain)
Amer, amer destin du coeur
Quand un beau jour nous constatâmes
Qu'nos ch'veux lâchaient nos crânes vainqueurs,
Dès lors nous nous déplumardâmes

Vous n'm'aimiez plus, fallait que j'eusse
Bien des forces pour que je pusse
Prendre mon coeur sans qu'vous l'retinssiez
Pour ne pas qu'vous l'abîmassiez.
Combien de cruautés vous eûtes
Que de noirs projets vous conçûtes
Pour que vous m'ensorcelassiez
Et que vous me poignardassiez.

(Refrain)
Amer, amer destin hélas
Il fallait que j' vous oubliasse
Car votre nom, trop m'écervelât
Pour que jamais vous l'répétasse.
Paroles: P. Briolet, L. Lelièvre. Musique: G. Maquis   1905

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